top of page

LIVERPOOL | Historique

 

Les débuts (1207 – 1700)

 

Fondée le 28 août 1207 en embouchure du fleuve Mersey par le roi Jean (ou King John en anglais), Liverpool est d’abord un borough royal, soit un quartier de petite taille, et c’est seulement en 1880 que cette commune se voit octroyer le titre de ville (Vigier, 1970, p.36). Longtemps un lieu de moindre importance pour le royaume, les habitants de Liverpool sont peu nombreux, environ 500 jusqu’au milieu du 16e siècle, et leurs occupations principales sont la pêche et l’agriculture (Hyde, 1971, p.1).

 

Figure 1 : Les débuts (1207 – 1700)

Borough de Liverpool 1350. À gauche, l’Église de Notre Dame et Saint-Nicolas (Church of Our Lady and Saint Nicholas en anglais). À droite, le Château de Liverpool (Liverpool Castle) détruit au début du 18e siècle.

Source : http://blog.liverpoolmuseums.org.uk/2008/09/medieval-port/

Figure 3 : Le commerce (1750 – 1835)

Plan de John Eyes pour l’expansion du port de Liverpool 1765. Construction du premier wet dock en 1715.

Source Plan : http://www.roydenhistory.co.uk/mrlhp/liverpool/riseoftheport/riseoftheport.htm

 

Figure 4 : Borough de Liverpool 1780. Au centre, l’Église de Notre Dame et Saint-Nicolas (Church of Our Lady and Saint Nicholas en anglais). À droite, le Château de Liverpool (Liverpool Castle) n’est plus visible, détruit en 1725. Les wet docks du plan sont visibles à droite.

Source Peinture : http://www.liverpool-city-group.com/cgi-bin/liverpooldb.cgi?category=*&sb=7&so=ascend&view_records=Go&nh=2

Figure 5 : Développement et expansion – Merseyside (1865 – 1914)

Ville de Liverpool années 1880. Il s’agit de l’apogée économique de la ville. Le waterfront est bien différent de ce qu’on lui connaît aujourd’hui, avec la disparition des entrepôts et des bains publics à colonnades de John Foster. Par contre, quelques bâtiments résistent, comme l’Église de Notre Dame et Saint-Nicolas (Church of Our Lady and Saint Nicholas en anglais) au centre et l’Hôtel de ville (Liverpool Town Hall) dont le dôme est visible à droite au-dessus des traversiers.

Source : http://streetsofliverpool.co.uk/page/8/

 

Développement et expansion – Merseyside (1865 – 1914)

 

À partir de 1870, Liverpool rivalise Londres et New York en terme de portée internationale et affirme son statut de « ville mondiale » (Munck, 2003, p.36). Cette influence grandissante est reflétée dans la croissance démographique impressionnante de la ville. En effet, de seulement 5000 habitants au début du 18e siècle, elle en compte plus de 700,000 au tournant du 20e siècle et près de 870,000 avant le début de la Deuxième Guerre mondiale, soit son sommet historique (Munck, 2003, p.53). Liverpool vit pleinement son heure de gloire en enrichissant son front de mer au Pier Head avec trois bâtiments emblématiques, qui sont abordés plus en détail dans la section « Développement du Waterfront », et plusieurs installations et équipements portuaires (Munck, 2003, p.55). De plus, le secteur financier de la ville, dominé principalement par les commerçants de coton et les agences portuaires, attire d’importantes institutions, comme la bourse, une branche de la Bank of England et plusieurs compagnies d’assurances (Munck, 2003, p.41).

 

Figure 6 : Guerres (1914 – 1945)

Trois bâtiments emblématiques caractérisent le front de mer depuis les années 1920 : les « Trois Grâces » (ou The Three Graces en anglais), soit le Mersey Docks and Harbour Board Building (1907), le Royal Liver Building (1911) et le Cunard Building (1914).

Source Photographie N&B (1946) : http://www.liverpoolecho.co.uk/news/nostalgia/amazing-historic-pictures-taken-above-7278953

 

FIgure 7 : Déclin (1960 – 1990)

Cependant, durant la période de déclin, le waterfront est quelque peu oublié et plusieurs bâtiments, dont les « Trois Grâces », tombent en désuétude.

Source Photographie couleur (années 1960) : http://streetsofliverpool.co.uk/page/8/

Figure 2 : Le port (1680 – 1900)

Borough de Liverpool 1680. À gauche, l’Église de Notre Dame et Saint-Nicolas (Church of Our Lady and Saint Nicholas en anglais). Au centre, une vue directe sur Water Street. À droite, le Château de Liverpool (Liverpool Castle) détruit au début du 18e siècle.

Source : http://www.roydenhistory.co.uk/mrlhp/liverpool/riseoftheport/riseoftheport.htm

 

 

Le port (1680 – 1900)

 

Cette tendance d’être un territoire provincial oublié change rapidement au tournant du 18e siècle avec l’avènement du port de Liverpool. L’effervescence croissante se concrétise en 1715 par la construction de la première darse, un bassin rectangulaire dans une zone portuaire industrielle aussi appelé dock, et au cours du prochain siècle, le port ne cesse de croître, en superficie et en importance (Munck, 2003, p.39). C’est grâce à cette innovation en matière de construction et d’administration portuaires que Liverpool se taille une place de choix parmi les grandes villes anglaises et devient un ancrage majeur pour le commerce de marchandises (Hyde, 1971, p.2). En fait, à cette époque, Liverpool occupe la deuxième place après Londres en gérant un tiers de toutes les exportations britanniques et un quart des importations. Cependant, cette dominance du port impliquait alors un manque de diversification de l’économie locale menant à son déclin à la fin du 20e siècle (Prélorenzo, 1994, p.146).

 

 

Le commerce (1750 – 1835)

 

En parallèle à l’ascension du port, le commerce de Liverpool se développe très rapidement, notamment grâce à la traite des esclaves qui fut éventuellement abolie en 1808. D’autres produits, comme le coton le charbon, le sel, le sucre et le tabac, contribuent aux profits commerciaux de la ville (Munck, 2003, p.40). Ainsi, Liverpool se présente clairement comme un centre commercial, et non industriel. Ceci influence grandement la main d’œuvre, qui est très peu qualifiée, et nuit à la capacité de la ville d’attirer des industries de haute technologie dans l’économie changeante des années d’après-guerre (Prélorenzo, 1994, p.146).

 

 

Guerres (1914 – 1945) et déclin (1960 – 1990)

 

Malheureusement, cette période prospère est intimement liée à la position du Royaume-Uni dans l’économie internationale et le déclin britannique après 1913 devient aussi celui de Liverpool (Munck, 2003, p.47). Le port, qui avait été le moteur économique de la ville depuis des siècles était maintenant au centre de sa décadence. La Grande Dépression de 1929 frappe Liverpool de plein fouet augmentant le chômage à près de deux fois la moyenne nationale et provoquant une migration dramatique des couches plus jeunes et qualifiées de la population (Prélorenzo, 1994, p.146 et 152). L’exclusion sociale s’accentue et dessine un portrait politique des plus instables, avec une succession de gouvernements minoritaires incapables de renverser la vapeur de la débandade déjà bien en cours (Prélorenzo, 1994, p.160). Ainsi, la deuxième moitié du 20e siècle est particulièrement tumultueuse pour Liverpool avec les troubles démographiques des années 1950 et 60, les politiques internes des années 1970 et le militantisme des années 1980, notamment avec les émeutes de Toxteth en 1981 (Munck, 2003, p.51).

 

Figure 8 : Remontée (1990 – 2000)

Le front de mer se densifie et prend de la hauteur, notamment avec le Radio City Tower (1965), le New Hall Place (1974) et le Beetham Tower (2004)

Source : http://www.liverpoolpictorial.co.uk/nbseacombe/waterfornt1.html

Remontée (1990 – 2000)

 

La relance de Liverpool passe par ses attributs culturels et historiques. D’abord, dans les années 1960, la ville devient synonyme de « Merseybeats », un courant musical rendu populaire par nul autre que les Beatles (Munck, 2003, p.71). En parallèle, le statut d’« Objectif 1 » est accordé à Merseyside en 1993 afin d’amorcer une régénération du front de mer remédiant au déclin économique et à l’exclusion sociale des décennies précédentes (Prélorenzo, 1994, p.142). Cette initiative est chapeautée par la Société de Développement du Merseyside (MDC) qui a le mandat de développer de nouvelles ressources économiques et culturelles en dehors des secteurs traditionnels si dégradés (Prélorenzo, 1994, p.175). Ainsi, Liverpool se trouve à un tournant dans les années 90, confrontée à une rechute ou une remontée.

 

Figure 9 : La réalité du nouveau millénaire (Aujourd’hui)

Waterfront de Liverpool 2011. La densification du front de mer est accomplie et continuera avec l’implantation du nouveau projet de Liverpool Waters. D’autres développements récents sont aussi visibles : la réhabilitation du Albert Dock, le Unity Residential (2007), le Beetham Organizations’ West Tower (2008) et le Musée de Liverpool (2011).

Source : http://liverpoolartgallery.com/liverpool-waterfront-print-by-ryan-jones.html

La réalité du nouveau millénaire (Aujourd’hui)

 

La récente remise sur pied de Liverpool s’attribue, en grande partie, aux domaines du tourisme et de la culture qui découlent d’un plan général de renaissance urbaine. Visé dans cette stratégie, il y a évidemment le port, qui n’emploie qu’une centaine de personnes aujourd’hui, mais qui démontre tout de même un renouveau encourageant en gérant plus de marchandises qu’à n’importe quel moment de son histoire. Cependant, des doutes demeurent toujours quant aux niveaux de pauvreté, parmi les pires du Royaume-Uni, et la supposée reprise économique (Munck, 2003, p.49). Néanmoins, Liverpool poursuit son parcours vers de nouveaux horizons avec une nomination comme Site du Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2004 pour le secteur des docks, une candidature acceptée comme Capitale européenne de la culture en 2008 et plusieurs attraits naturels lui conférant un fort potentiel en terme de qualité de vie (Munck, 2003, p.65).

bottom of page